Rien ne sert de ronchonner contre ses contemporainEs. Se concentrer sur le travail, l’écriture, le nourrissage des mésanges déjà en pleine activité près de la maison des graines. Faire le tour du petit jardin, s’assurer que framboisiers, mirabellier juste planté, tout nouveau lilas des Indes et autres althéa, azalées, s’accoutument à vivre dans ces quelques mètres de terre pleine de cailloux encore épargnés de la prédation des promoteurs. Puis retourner aux textes. Se faire une existence de moine même si ces signes frappés sur le clavier dureront moins que les parchemins illuminés des copistes. Le grand bug se chargera de tout effacer, vidéos de pôtichats comme le reste, et c’est un soulagement de songer que nos mots sont éphémères. Mieux vaut que les générations futures nous imaginent une réalité de fiction à partir de trois bribes miraculées du désastre. Ainsi, elles nous trouveront peut-être des excuses.
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