Me demande d’où viennent les visages qui logent derrière les paupières. Ils apparaissent au seuil de dormir, quand je ferme les yeux. S’avancent me dépassent comme les piétons des rues. Hommes ou femmes, chacun, chacune a son expression. Visages d’inconnus mais simulacres parfaitement réalistes. Est-ce que je les ai croisés dans la journée et le cerveau hypermnésique me renvoie leurs photographies? Sont-ils des créatures de l’imagination, sortes de collages de tous les visages vus dans la vie? Tous les soirs je m’étonne de les retrouver là, en foule nombreuse, occupés à leurs affaires, allant de l’avant sans prêter la moindre attention à celle qui les observe jusqu’à l’endormissement.
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