Nous pensions qu’avec le développement des moyens de communication, leur globalisation, des massacres de masse ne pourraient plus être perpétrés. Les populations du monde, averties, imposeraient l’arrêt des violences commises contre une partie d’entre elles sous l’œil des caméras, images partout diffusées au moment même des crimes. Nous, les enfants du XXe siècle, nous nous disions que si Auschwitz avait été su de tous, Auschwitz n’aurait pas eu lieu. Je le dis de manière lapidaire, mais ça résume notre naïveté. Il nous suffit d’ouvrir notre ordinateur pour nous tenir informées de ce qui se passe dans tous les lieux de la planète. Pourtant des exiléEs meurent tous les jours, des crimes de guerre sont patents en Ukraine, le pouvoir tire sur les manifestantEs en Iran, etc. sans que le fait que tous ces crimes soient publiquement connus, exécutés en direct sur les réseaux sociaux, ne change quoi que ce soit, du moins dans le sens de l’humanité. Nous avons cru aussi dans la parole, dans les vertus du dialogue. Au désir de paix, à la valeur de toute vie. Aux leçons de l’histoire.

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