Il y a, ici et là, partout localement, des défenseurs et défenseuses des réfugiéEs, d’un homme le plus souvent qui a traversé tous les dangers, assisté à toutes les horreurs du périple assassin, est arrivé vivant par miracle. Indésiré, indésirable, c’est le statut que l’état accorde généreusement aux étrangers, le racisme est de nos jours tellement de mise qu’un préfet peut afficher fièrement le sien sur les réseaux sociaux au nom de la République Française. Les défenseurEs des réfugiés sont une minorité comme le furent les justes de toutes les époques, la majorité, je le crois, au mieux s’en fout. On fait des pétitions pour susciter l’intérêt public, pour mobiliser sur la situation des étrangers menacés ici et là d’expulsion par l’état. Alors, dans le texte qui accompagne la demande de signature on s’efforce de dresser un portrait de l’homme qui a traversé bien plus que ce que nous pouvons imaginer, portrait qui coche toutes les cases du “bon réfugié” : courageux, travailleur, sage, aimable, respectueux… Tandis que la République Française envoie un ex-président triple escroc notoire représenter le pays dans des cérémonies officielles, on exige le réfugié irréprochable. Mais quand on est étranger, pauvre, non-blanc, on est forcément coupable.

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