Je m’apprête à passer du temps sur des dossiers de demandes de bourses et de résidences. Objectif : retarder le moment du retour obligé au collège pour consacrer une plus large part de mes journées à l’écriture ou à des activités liées. Etrange de faire correspondre une écriture personnelle avec des projets régionaux divers, faire entrer des ronds dans des carrés. Pas nuisible forcément, ça peut donner des idées et de bonnes surprises mais le principe d’adaptation à des attendus extérieurs interroge. Certains et certaines s’y refusent et je les comprends. Mais après vingt-cinq ans d’enseignement dans des collèges de banlieue d’où l’on rentre le soir rincée, incapable de faire travailler sa tête à quoi que ce soit, on voit les choses autrement. Donc, je me plie à l’exercice en espérant plus de succès que le chou blanc de l’année dernière. Les conditions de travail des auteurs et autrices évoluent peu. Au XIXe siècle, il fallait feuilletonner dans la presse, payé à la ligne. Aujourd’hui on remplit des dossiers.
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