Hier (lire ci-dessous), j’ai jeté les premières lignes d’un texte que je veux écrire depuis un moment sur une femme de cinquante ans, son corps. J’avais pensé écrire tout autre chose cette année, mais c’est ce texte-là qui me vient et me tiendra pendant ces mois de relative disponibilité. Il est probable que les lignes d’hier seront modifiées, triturées, ne seront plus le début de cette fiction courte que j’imagine aujourd’hui mais ce qui me frappe c’est d’avoir commencé sans préméditation, spontanément, par une situation de travail. Le corps, le travail, le corps au travail. La honte du corps vieillissant, perçu comme un dégoût pour l’autre, dès l’entrée dans les bureaux et la poignée de main de rigueur, tant redoutée. Il y a dans le débat public que je fuis mais dont les vaguelettes arrivent jusque sur les pieds des plus volontairement sourdes, une chamaillerie médiatique sur la valeur travail prônée par quelqu’un qui se dit de gauche. On s’en étonne mais c’est une démonstration supplémentaire de la politique politicienne réduite à son plus petit commun dénominateur fascisant: travail, famille, patrie. A l’heure de la grande démission, c’est avec les fusils, symboliques d’abord, que l’on va chercher les exploitéEs démissionnaires pour les remettre au turbin. Car, quoi? Refuser le travail c’est l’anarchie! Oui, l’anarchie. Elle vaincra.

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Thème : Overlay par Kaira.