Le calme des petites villes, l’enracinement tranquille de l’extrême droite en Europe: la télé de l’hôtel connectée à Cnews infusait avec le thé du matin les ressassements réactionnaires des commentateurs. Surtout pas bouger les slogans rancis qui font le miel des esprits simples: la faute aux étrangers, l’uniforme au collège, le laxisme des juges, la déliquescence du personnel politique d’aujourd’hui. Entre deux corbillards royaux la déchéance de la France éternelle. Mais les nationalistes s’inquiètent, il ne faudrait pas que sa royal highness redonne le goût du Bourbon au peuple désorienté. Mettons les pendules à l’heure, celle de la République autoritaire et raciste. Regarder venir la catastrophe, retenir son souffle, reprendre une tassé de café.
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